Comme chaque année nous nous rendons à Londres pour la plus grande soirée fetish au monde : l’anniversaire annuel de Torture Garden.
Cette année, le TG Birthday Ball a rassemblé un tout petit peu moins de monde que les années précédentes, est-ce du à la crise ou à la vérification des passports ? Beaucoup d’anglais sont réticents vis-à-vis des contrôles d’identité, car ils craignent que le gouvernement n’utilise les informations à l’encontre des adeptes de soirées fetish. Cela étant dit, cette grande messe du latex et des sexualités déviantes a rassemblé tout de même 2300 fidèles venus en grande partie de toute l’Angleterre mais aussi d’autres pays européens. En effet, il n’est pas rare de rencontrer des français, des italiens ou encore des belges.
Les organisateurs ont choisi pour cet évènement le plus grand club de Londres, le SeOne. Il s’agit en fait d’anciens tronçons de galeries réaménagées en un immense club underground situé dans le quartier de London Bridge. L’entrée se fait d’ailleurs par une petite porte en plein milieu d’un tunnel.
Après avoir passé la sécurité, nous sommes accueillis par d’autres clowns beaucoup plus bizarres qui nous offrent des popcorns. Comme à son habitude, l’équipe de Torture Garden a su créer dans chaque salle une ambiance unique. Le Kabaret Boudoir, salle aux allures vintage et aux chanteurs retro compte une nouveauté : le studio photo, où on pouvait être pris en photo sur une grosse cylindrée !
L’ambiance de la salle clubbing est assurée par la main de maître d’Allen TG, un des deux organisateurs, mais aussi par un défilé d’Antiseptic Fashions et une performance de Lukas Zpira et Satomi, mariant l’art du bondage Japonais et la suspension crochet.
Pour se rendre au donjon, on doit obligatoirement traverser l’abattoir – une salle bleue et froide dans laquelle pendent des morceaux de chair (humaine ?) et des sacs plastiques douteux… – et la salle NeonStrip Ballroom Blitz, où les célèbres polonais Suka Off ont réalisé une sorte de remake d’Hellraiser. Sylvia attachait à la cage Peter dont la peau (enfin une fausse en latex heureusement !) était tirée de tous les côtés par des fils. Un peu plus loin sur une scène se produit Narcissister, dans une mise en scène vraiment dérangeante où cette jolie poupée avorte d’un poupon désarticulé.
Nous passons à présent dans la Body Art playroom où l’ambiance est un peu moins horror show mais tout aussi loufoque. En effet, Midori et Kumi Monster se sont recouvertes de peinture et enroulées dans des tissus. Bref, nous vous laissons découvrir quelques photos vous donnant un aperçu de cette incroyable soirée anniversaire :
Photos par Julien Reynaud