Dominatrice professionnelle, Maîtresse Salem organise depuis plusieurs années, les célèbres soirées bruxelloises, Fetish Project. Dans cette interview exclusive pour TendanSMag, Maîtresse Salem nous raconte ses premiers pas dans le monde S/M, nous fait partager ses plaisirs et ses envies fétichistes et décrit l’ambiance de ses soirées. Découvrez à présent l’univers de cette domina au charme sulfureux !
www.maitressesalem.com | www.fetish-project.be
Maîtresse Salem, comment as-tu découvert la domination et qu’est-ce qui t’a poussé à devenir dominatrice professionnelle?
J’ai un parcours un peu atypique !
J’ai toujours été curieuse de tout et je suis allée un jour, un peu par hasard, sur un tchat BDSM, je ne savais même pas ce que voulait dire ce terme !
Là, j’ai commencé à dialoguer avec quelques personnes, dont un dominant qui très vite m’a proposé de le rencontrer. Je ne vais pas m’étendre sur le sujet car ça serait un peu long, mais disons que je lui ai été « soumise » pendant 15 jours ! Je n’aime pas le terme soumise car ce n’était pas vraiment ça. Lors des quelques séances que j’ai faites avec lui, mon seul plaisir était de lui tenir tête et de ne jamais plier, ce que j’ai toujours fait à mes dépends, car quand un soumis ou une soumise n’arrive pas à se mettre des limites, c’est au dominant d’arrêter la séance au moment où ça va trop loin, et lui était loin d’être un bon dominant car à la deuxième rencontre, je me suis retrouvée bleue de la tête aux pieds ! Trop de fierté de mon coté et trop de conneries du sien !
La dernière séance que nous avons eue s’est très mal passée, à un moment je me suis rebellée et je l’ai humilié comme jamais je ne pourrais le refaire, je pense !
C’est là que j’ai compris que je devais soit arrêter ce genre de jeux, soit passer du côté dominant, ce que j’ai fait, entourée de quelques personnes qui m’ont appris certaines règles et techniques, et après j’ai moi-même développé mon style.
Peux-tu nous raconter ta première expérience de domination ?
Ma première expérience était lors d’une soirée, je découvrais encore ce monde, et c’était avec un fétichiste des bottes assez joueur !
J’ai trouvé ça très amusant d’avoir un homme à mes pieds et à ma merci ! Le plaisir était d’autant plus grand que c’était en public et j’ai découvert mon côté exhibitionniste !
Qu’appelles-tu domination érotique ?
Domination érotique ne veut pas dire rapport sexuel, c’est pour moi un mélange de sensualité et de jeux S/M.
Allier le côté doux et le côté plus dur, la caresse pour mieux recevoir le coup, l’excitation que cela peu procurer, cela permet d’aller beaucoup plus loin avec la personne !
Plein de choses entrent en compte : un souffle, un parfum, un effleurement, une parole…
Tes clients sont ils généralement des hommes ou y’a-t-il également des femmes ?
Principalement des hommes, parfois des couples et pour les femmes c’est différent, si elle me plait ça ne sera pas une cliente mais plutôt une compagne de jeux !
Ceci dit je n’aime pas le terme client car à part de rare cas, je n’ai jamais considéré la personne en tant que telle ! même s’il y a une rétribution je donne toujours de moi-même, et je prend du plaisir à faire ce que je fais, si une séance ne se passe pas bien, qu’il n’y a pas de feeling, je ne reprendrais pas dans le futur de rendez-vous avec, car j’ai besoin de m’amuser. Le vénal pour le vénal ne m’intéresse pas !
Qu’est ce qui différencie un bon soumis d’un mauvais ?
C’est difficile à dire car un soumis peut très bien ne pas me correspondre et correspondre à une autre maîtresse et inversement ! c’est comme dans la vie, on peut s’entendre avec certaines personnes et avec d’autres non, ça n’en fait pas des gens mauvais !
Mais bon disons que pour moi, ça serait quelqu’un de respectueux, qui se donne dans la confiance et qui rend aussi !
Quels sont les ingrédients essentiels pour réussir une séance de domination ?
La confiance est primordiale, c’est d’ailleurs pour ça que je prend le temps de discuter avec la personne avant, pour relâcher un peu le stress d’une première rencontre !
Un échange aussi, une ambiance, un feeling…
Quelles sont tes spécialités, les pratiques que tu aimes faire et celles que tu refuses ?
Je pense ne pas être très originale en disant tout ce qui est jeux anal ! Donnez le pouvoir qu’à un homme entre les jambes à une femme et là ça devient magique j’adore vraiment ça .
J’ai des amis Gay qui m’ont dit un jour : « tu es pire qu’un homme avec un gode ceinture ! » Ça veut tout dire je pense !
Sinon il y a pleins d’autres pratiques qui me plaisent, mais tout dépend avec qui !
Le nursing, les aiguilles, la cravache… la liste est longue mais si j’ai la bonne personne en face, le plaisir est là de toute façon !
Dans ce que je refuse, c’est plus des choses extrêmes comme la scato, la strangulation, les injections de sérum !
Quels sont les fantasmes que tu souhaites réaliser ?
Comme ça, je ne vois pas car quand j’ai des envies, je fais toujours tout pour les réaliser, donc il en va de même pour mes fantasmes !
Ah oui ! J’aimerais beaucoup trouver une soumise pour moi et mon compagnon Bosk, mais c’est une denrée rare, déjà rien que pour moi arriver à trouver une personne sérieuse, ce n’est pas évident !
Qu’aimes-tu chez un homme et chez une femme ?
C’est l’individu que j’aime pas un caractère physique, même si j’ai certains critères préférentiels !
Ceci dit pour une femme, j’aime ce côté plus compliqué, la plupart du temps pour un homme j’arrive très vite à le cerner, une femme c’est plus complexe et c’est ça qui est bien, quand il faut creuser plus profond pour trouver la faille !
Est-ce que le S/M tient une place importante dans ton couple ?
Oui et non, oui car du fait que je suis Domina et que l’on organise des soirées Fetish, on reste toujours un peu dans le milieu, et non car en dehors de ça nous avons une vie de couple « classique » ; je trouverai ça malsain de ne vivre qu’autour de ça !
Maintenant, au sein de notre couple il nous arrive de jouer avec une soumise, mais c’est occasionnel !
Tu n’es pas seulement dominatrice, tu es aussi organisatrice de soirées fetish, peux-tu nous présenter la Fetish Project ?
Il y a 4 ans nous avons relancés des soirées Fetish en Belgique, il n’y en avait plus depuis pas mal d’années ou alors c’était occasionnel !
Étant tous les deux, Bosk et moi-même, assez présent sur la scène fetish et BDSM, nous avions les contacts pour arriver à faire quelque chose de bien, et je pense que l’on ne s’en sort pas trop mal, vu les résultats et la bonne réputation que l’on nous donne !
Nous avons un gros avantage, c’est que nous sommes en Belgique et que les belges sont un public chaleureux et convivial, ça fait beaucoup !
L’ambiance s’en ressent, on vient à ces soirées pour s’amuser et pas simplement pour montrer sa dernière tenue en latex !
Lors de la soirée, nous exposons un ou plusieurs artistes fetish, ça permet de faire découvrir aussi l’art fort présent dans ce milieu.
Au niveau musical, la soirée est plus axée sur du Dark, Goth, New Wave et Electro, même si nous pensons pour les prochaines faire une petite variante sur d’autres styles musicaux, avec des DJ guest différents !
Voila en gros, mais la meilleure façon de nous découvrir serait de venir à la prochaine, le 3 juillet !
Quelle ambiance règne dans tes soirées ? quelles sont les pratiques les plus courantes et les types de clientèle que l’on peut trouver dans les Fetish Project?
Une ambiance conviviale, où personne ne se prend la tête, nos clients sont reçus comme des amis !
La clientèle est très variée, de tous âges, de tous milieux, de tous pays !
As-tu d’autres projets ?
Pour ce qui est des soirées, nous sommes à la recherche d’un nouveau lieu qui nous permettrait plus de possibilités ! En attendant nous sommes sur un gros projet, qui est la soirée de clôture du 1er salon Fetish et BDSM en Belgique (le 30 et 31 Octobre 2010 : www.fetishfestival.be ). Celle-ci aura lieu le 31 Octobre 2010 avec des défilés, shows, performances, donjon super équipé… Tout pour le plaisir des yeux et des sens ! Ça sera un gros événement, donc j’espère que vous ne le manquerez pas !