Kaori Matsubara est une styliste passionnée par les belles couleurs, la sensation du latex et sa sensualité. Frustrée par le manque de variété dans la mode latex, Kaori s’est décidé à prendre les choses en main et à créer des tenues différentes, sortant tout droit de son imaginaire. Et en effet, ses tenues sont originales et sophistiquées, conçues pour être facile à porter et pas uniquement par des femmes aux tailles de mannequin. Nous sommes très heureux de vous faire découvrir cette fabuleuse artiste britannique qui se livre dans une interview exclusive pour TendanSMag.
Quand et comment as tu commencé à travailler dans la mode latex ?
J’ai commencé à créer des vêtements en latex pour moi-même et mes amis il y a 6 ans. La première tenue que j’ai faite était un Kimono en latex rouge métallique.
Il y a beaucoup de stylistes, en particulier à Londres, qu’est-ce qui différencie tes créations des autres ?
La raison pour laquelle j’ai commencé à faire des vêtements en latex pour moi était parce qu’il y avait autrefois beaucoup d’uniformes et de costumes en latex (par exemple les tenues de soubrettes) et il n’y avait pas beaucoup de diversité comme aujourd’hui. Je voulais créer plus des robes style haute couture et aussi quelque chose de plus jeune avec des couleurs vives. On peut porter mes vêtements pour diverses occasions, et pas seulement en soirées fetish.
Tu réalises des tenues aux motifs vraiment très originaux et uniques, où trouves-tu ton inspiration ? Qui sont tes icônes fétiches ?
Mon inspiration vient de partout, comme des couleurs et de la nature. Ce que je préfère regarder sont les photos de couture classique des années 1950, les motifs textiles traditionnels japonais et bien sûr les échantillons de couleurs en latex ! Je réfléchis constamment aux couleurs qui peuvent être bien assorties.
Est-ce que tu crées toi-même tes motifs ou soustraites-tu ?
Je coupe tous mes motifs moi-même.
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Sur ton site, tu dis que tes vêtements sont confortables, ce qui est rare dans la mode latex. Pourquoi insistes-tu sur cet aspect ? Qu’est-ce qui rends tes vêtements plus confortables ?
J’ai toujours trouvé inutile d’aller en soirée et de rester debout toute la nuit simplement parce que l’on porte du latex et qu’on ne peut pas bien bouger avec.
Je fais des vêtements sur le principe que les gens peuvent porter du latex et danser etc et idéalement toute la nuit.
Chaque pièce est pensée avec soin pour permettre le libre mouvement des jambes et des bras, en particulier les genoux pour qu’on puisse monter des escaliers facilement.
Il y a de plus en plus de célébrités qui portent du latex. Penses-tu que le latex devient une matière populaire ?
Je pense que ça va et ça vient, mais en ce moment c’est en effet très utilisé pour attirer l’attention du grand public. Mais une majorité de la presse et du grand public ne sait toujours pas ce qu’est le latex… ils appellent ça du « plastique » !
Tu es en couple avec Allen TG, co-fondateur de Torture Garden. Est-ce que votre relation t’a aidé à faire connaître ta marque ?
J’étais déjà dans la scène fetish à Londres bien avant que nous soyons ensemble et je connaissais des gens/lieux mais c’est sûr qu’aller en tournée avec TG et faire des défilés l’année dernière, comme à Toronto, Rome, Paris, Édimbourg, Copenhague était une grande expérience pour moi. Non seulement pour me faire connaître mais aussi voir ce que les gens portent dans différentes villes.
Quelles sont les différentes tendances que tu as pu voir ?
C’est pas tant dans les tendances, mais j’ai remarqué que le taux de gens qui portent du latex est diffèrent dans certains pays. À des endroits, ce n’est pas très populaire encore mais les choses évoluent, et heureusement je peux distribuer mes produits là-bas.
Quelle est ta pièce la plus vendue ?
Ma pièce la plus vendue est ma jupe moulante zébrée… on peut l’avoir dans de nombreuses couleurs.
Quels sont tes projets ?
Je travaille actuellement sur de nouvelles créations pour cet été avec plein de couleurs brillantes et de motifs léopards. Et je vais également faire un show à Torture Garden Montreal en novembre ce que j’attends avec impatience !
