Si vous vous rendez en soirées fétiches à Paris ou si vous rencontrez des français dans les grands évènements fétiches à Londres, Bruxelles, Amsterdam… vous ne pourrez manquer ces deux jolies poupées inséparables. Originaires de Paris, Hana et Anthrazit sont toutes les deux modèles fétiches. En 2010, Anthrazit a participé à la première édition du concours Miss Marquis, remportant le titre de 1ère dauphine ! L’année suivante, elle a fait partie du jury. Hana est une des effigies de la marque de latex Mademoiselle Ilo. Aujourd’hui, nous sommes heureux de vous présenter ces deux magnifiques jeunes femmes, deux vrais visages de la scène fétiche.
Comment vous êtes-vous rencontrées ? Est-ce la scène fétiche qui vous a rapproché ?
[Anthrazit] Nous nous sommes rencontrées il y a 8 ans dans une soirée fétiche à Paris. Nous nous sommes revues à d’autres soirées, nous avons fait plus ample connaissance et depuis c’est rare qu’on ne passe pas une soirée fétiche l’une sans l’autre !
[Hana] C’est vrai que cela commence à dater… Je ne sais plus si c’était à Paris ou à Bruxelles mais nous nous sommes tout de suite bien entendues. Bien sûr la scène fétiche nous a rapprochées et Anthrazit est très rapidement devenue une de mes meilleures amies. Il est désormais rare que l’on passe, ne serait-ce qu’une journée, sans s’écrire.
On vous voit dans toutes les soirées parisiennes, mais pas que ! Vous voyagez beaucoup pour participer à des soirées fétiches en France et à l’étranger. Quelles sont vos destinations préférées ? Que préférez-vous : les grands évènements ou les soirées plus intimistes ? Avez-vous un rituel toutes les deux avant de vous rendre en soirée ? Accordez-vous vos tenues latex ?
[Anthrazit] J’aime beaucoup aller à Bruxelles et à Londres, j’ai adoré Amsterdam, j’espère vite y retourner !
J’aime aussi bien les petites soirées que je trouve très conviviales, comme les grands événements où on en prend pleins les yeux.
Souvent on se fait une pré-soirée : on s’entraide pour se préparer, on se maquille, on se coiffe… Il nous est arrivé une fois d’assortir nos tenues, nous avons le même modèle de robe, mais dans des coloris différents.
[Hana] Effectivement nous avons couru quelques soirées fétiches hors de l’hexagone pour nous rendre à Bruxelles, Londres ou Amsterdam. Je n’ai pas encore eu l’occasion de faire de soirées en Allemagne, mais cela ne saurait tarder.
Pour Bruxelles, il s’agit de la « Fetish Project » que j’aime fréquenter depuis de longues années. Je la trouve très sympa et conviviale. J’essaie d’y aller autant que possible.
Londres c’est l’incontournable « Torture Garden » où je suis toujours épatée par les looks délirants qui sont toujours plus colorés et extravagants qu’en France et le résultat est plutôt démentiel. Nous avons fait aussi l’ « EuroPerve » à Amsterdam et là aussi, ce fut une claque visuelle.
Je suis nostalgique des « FIP » parisiennes, mais je me console avec les « FetNight » qui viennent de démarrer depuis peu sur la capitale.
Tout comme Anthrazit sur, nous aimons tout autant participer à une soirée fétiche en petit comité restreint (surtout si il y a un vaccum bed☺) qu’à de gros évènements. Quoi qu’il en soit, on se rejoint toujours pour faire une « before » et se préparer entre ami(e)s autour de petits fours accompagnés de bulles 😉
Depuis quelques années, des histoires SM apparaissent de plus en plus dans les romans comme 50 nuances de gris et les films, comme My mistress avec Emmanuelle Beart. Pensez-vous que le S&M se démocratise ou est-ce un effet de mode ?
[Hana] Depuis les années 70, la sexualité et ses pratiques se banalisent de plus en plus. Je me rappelle du début des années 2000 du « porno chic » débarquant dans les magazines de mode avec Carine Roitfeld qui rendit les images de Gucci ou Tom Ford très fétiches pour Vogue, Rykiel qui se mit à ouvrir un espace sex-toys.
Beyonce, Lady Gaga, Rihanna, Miley Cyrus qui se retrouvent toutes en latex dans leur clips le confirment : C’est un effet de mode et il se démocratise donc par définition. Ensuite, cette assimilation se fait surtout dans l’aspect visuel, sexy, provoquant. On est encore loin des jeux et pratiques BDSM.
En parlant d’effet de mode, vous gravitez dans le milieu fétiche et BDSM depuis plusieurs années déjà, avez-vous remarqué des courants au niveau des pratiques, de la mode, et si oui lesquels ? Les suivez-vous ?
[Anthrazit] Il y a quelques années je trouve que le Shibari était très en vogue dans les soirées fétiches, j’ai un peu pratiqué en tant qu’attachée. On voit de plus en plus de tenues en latex en soirée, mais ce n’est pas encore suffisant =P
[Hana] C’est vrai qu’on voit un peu moins de Shibari. Je gravite dans le milieu depuis plusieurs années et on m’a toujours dit qu’avant les soirées étaient beaucoup plus «hard». Une époque que je n’ai pas connue…
Dernière question, un peu plus coquine. Racontez-nous votre plus grand fantasme fétiche réalisé ou non, ensemble ou non;)…
[Anthrazit] Je rêverais d’être « prisonnière » dans mon vaccum bed et être à la merci de deux personnes.
[Hana] Haha la question coquine ! (rires)
Le plus simple est que je vous dise mon état d’esprit, mes limites… je refuse que l’on touche à l’intégrité de mon corps, donc pas d’aiguilles, pas de lames. Et je ne suis absolument pas attirée par l’uro/scato. Je suis très sexuel donc pour le reste je suis open à tout et ne me pose que très très peu de limites si n’est de jouer uniquement avec des partenaires de confiance à l’esprit imaginatif. Cire, menottes, bondage, fouet, martinet, privation sensoriel, abandon de soi,… la liste est longue, bien longue, et je ne me lasse jamais d’explorer toute mes pratiques fétiches BDSM.
Quels sont vos projets ou vos envies ?
[Anthrazit] Il faudrait vraiment que je me fasse un site Internet pour mes photos, j’ai eu la chance de réaliser de jolies images avec des personnes talenteuses ( photographe, styliste, maquilleur… ). Découvrir d’autres soirées fétiches à l’étranger.
[Hana] Je dois également terminer mon site internet modèle photo alternatif. L’aspect artistique occupe une place très importante dans ma vie. Il m’est arrivé d’arrêter La photo mais j’y reviens toujours, c’est presque une drogue.
J’aimerais aussi rencontrer de nouveaux artistes qui correspondent à ma sensibilité, c‘est avant tout une belle aventure humaine.
Bien sûr je vais continuer de fréquenter la scène fétiche, mais je ne perds surtout pas de vue ma vie professionnelle… mais cela est un autre débat, une autre vie 😉
Vous pouvez retrouver cet article en anglais et en allemand dans le numéro 62 de Marquis Magazine.
Cinderella Poissonnier
Salut, bravo pour votre article très intéressant! Je suis intrigué par ce theme. Grâce à votre site que je viens découvrir, je vais en connaître davantage. Amicalement.