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Musique

Yseult expérimente le shibari le temps d’une chanson…

Bad Boy

Bad Boy, le nouveau clip de la chanteuse Yseult nous ouvre une porte sur son intimité la plus sombre. Pour la sortie de son nouvel album BRUT fin novembre 2020, Yseult annonce la couleur en nous livrant une histoire d’amour et de dépendance affective… Quoi de mieux que le BDSM et en particulier le shibari pour illustrer cet attachement passionnel ?!

Bad Boy, musique profonde et délicate

Yseult

Ayant toujours eu beaucoup d’a priori sur la musique made in France, j’avoue que je ne connaissais pas Yseult avant de découvrir son dernier clip. Et je reconnais avoir été très touchée par la chanson Bad Boy. Tout d’abord il y a la musique intime et délicate. Un piano joue une mélodie minimaliste pour accompagner la chanteuse à la voix sensuelle, chaude et toute en rondeur.

Et puis il y a les paroles qui sont percutantes et efficaces. Les mots sont simples et pourtant par leur précision on perçoit toute la complexité des sentiments et des rapports entre les deux amants. Quelle fille n’a jamais eu ce type de relation passionnelle et douloureuse dont on arrive difficilement à en sortir… ?

J’suis tombée amoureuse d’un Bad Boy, ne posez pas de questions

La chanson Bad Boy nous parle d’une femme follement amoureuse d’un mauvais garçon. Aveuglée par l’amour, elle ignore les avertissements de ses proches, et se plonge corps et âme dans cette relation sentimentale. Yseult nous parle ici d’amour destructeur flirtant entre passion et douleurs, abandon de soi et contrôle de l’autre.

Quelqu’un frappe à ma porte
Je sens mon pouls qui s’accélère
Le temps s’arrête
J’ouvre la porte, c’était l’amour
Oui c’était lui que j’attendais

Bad Boy, Yseult

Et pour nous conter cette histoire, Yseult revêt le temps d’une vidéo une combinaison latex, se met à nu et expérimente également la suspension shibari.

Un clip sensuel et sombre

Bad Boy

Thibault-Théodore et Nicola Scarlino ont réalisé pour Yseult un magnifique clip. Les images sont belles et la lumière léchée jouant avec les ombres et les flous, ce qui laisse largement la place à l’imagination…

Le clip ouvre sur le chanteur Ichon dans la peau du Bad Boy tombant aux pieds de sa reine Yseult. Puis les corps nus s’entrelacent, s’isolent dans le feu de la passion. Ensuite les rôles s’inversent. L’homme qui se jetait volontiers entre les cuisses de sa déesse, reprend le contrôle.

J’voulais qu’ça transpire d’audace, de vulnérabilité, de passion, de sincérité et d’érotisme. J’voulais aller au-delà d’un clip, j’voulais qu’on filme des sensations, des sentiments, du vrai, du brut. J’voulais créer des références inédites. Cette œuvre est une lettre ouverte à l’industrie française, il est encore tant de prendre des risques et d’exciter le regard du public, oui tout est possible lorsqu’un Artiste s’écoute et suit son instinct. J’ai du débloquer des portes dans ma tête pour vous livrer une tél prestation physique et émotionnelle, je suis si fière du résultat. J’ai pris la décision d’assouvir des fantasmes et de toucher du bout des doigts le mot « Art ».

Yseult

Yseult s’abandonne dans les cordes de Alex DirtyVonP

Bad Boy

Le clip Bad Boy se termine sur une magnifique suspension Shibari réalisée par Alex DirtyVonP, fondateur de l’école des cordes. Ces derniers instants que la chanteuse Yseult partage avec nous sont d’une sincérité profonde. On lit clairement sur son visage l’intensité qu’elle éprouve. On voit qu’elle cherche à dépasser la douleur et la pression des cordes ainsi que l’inconfort de sa position par le lâcher prise. C’est en acceptant la douleur qu’on arrive ainsi à la dépasser.

Couvrez ce sein que je ne saurais voir

Yseult n’est certes pas la première chanteuse à expérimenter le shibari. Il y a eu notamment l’artiste française Sarasara. Toutefois Yseult réussi avec brio d’une part à s’approprier le BDSM avec respect et justesse, et d’autre part à briser certains clichés SM.

Généralement, les passionnés de bondage font appel à de filles toutes menues qu’elles soient dévêtues ou non, pour être leurs modèles. Il est malheureusement assez rare de voir des femmes aux formes généreuses se prêter au jeu de la suspension shibari. Certes je ne crois pas qu’il y ait un code établi entre attacheurs. Mais loin de moi l’idée de débattre ici de ce sujet, je souhaitais juste pointer du doigt ce triste constat.

Donc avec Bad Boy, Yseult non seulement casse les codes de la musique mainstream française, en bousculant les biens pensants bourrés de frustrations et de préjugés sur le SM. Mais en plus la chanteuse à la voix d’or par son audace et sa singularité casse également certains clichés du milieu BDSM. Yseult nous rappelle ainsi que oui une femme plantureuse, nue et attachée est aussi belle qu’une femme filiforme.

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